Covid-19 Atlas, le Cnr explique la pandémie italienne

Pollution, mobilité, type d'assistance dans la zone et présence d'EHPAD non protégés. Trois ans après le début de la pandémie, le Cnr présente un "Atlas Covid-19" sur la géographie de la contagion en Italie.

Atlante Covid-19, le Cnr explique la pandémie italienne

L'étude propose un suivi approfondi de la première vague de SARS-CoV-2, choisie car, contrairement aux autres, elle s'est caractérisée par le confinement total de la population et l'apparition de diverses épidémies. Les deux aspects réunis ont en effet pu révéler la fragilité de la vie contemporaine et ses points de plus grande vulnérabilité, confirmant la relation étroite entre les aspects physiques et territoriaux et l'intensité de l'infection.

Ce 24 février 2020

Le 24 février 2020, l'Italie communiquait dans les médias son entrée en phase épidémique de Covid-19. À ce moment-là, les géographes pensaient que l'épidémie était une question biomédicale et qu'elle devait donc être traitée par des médecins, des virologues, des épidémiologistes.

Bientôt, cependant, les différences territoriales que le virus a dessinées dans son expansion et sa propagation, ont tracé un espace articulé de l'épidémie qui a attiré leur attention.

Parce que la Lombardie a été l'épicentre de la contagion

Cependant, après quelques semaines, la Lombardie est devenue l'épicentre européen du Covid-19, les chercheurs ont commencé à se poser des questions. Notamment sur les causes qui auraient pu conduire à une propagation virale d'une telle ampleur dans certaines zones de la péninsule, en épargnant d'autres. Après presque trois ans donc, les chercheurs du Conseil national de recherches ont tiré des conclusions.

Atlante Covid-19, les trois Italies de la contagion

De nombreuses données intéressantes ressortent des cartes. Pendant ce temps, trois situations épidémiques distinctes : une Italie du Nord, avec un nombre absolu élevé d'infections, qui voit la Lombardie au centre avec les provinces de Milan, Bergame et Brescia. L'Italie centrale, qui montre une contagion soutenue exclusivement à Rome et dans certaines provinces des Marches. Et, enfin, le sud de l'Italie, avec les îles, qui enregistre une légère contagion.

Dans la deuxième vague, la contagion, en revanche, s'est propagée affectant toute la péninsule avec des pics dans les grandes villes et les régions touristiques comme la Sardaigne ou le Trentin-Haut-Adige. Par la suite, la propagation s'est encore compliquée avec l'arrivée de variants qui ont augmenté la contagiosité du virus, le rendant très complexe. Même si, soulignent les chercheurs, il convient néanmoins de noter que la Lombardie n'a jamais perdu son triste rôle d'épicentre épidémique italien.

Ce qui a favorisé la contagion

Les cartes analysées dans l'Atlas ne concernent cependant pas exclusivement le suivi de la contagion en Italie, mais expliquent son évolution en fonction de certains facteurs territoriaux, physiques et sociaux.

L'étude a montré que les facteurs morphologiques et climatiques qui influencent la pollution et les facteurs d'habitat qui influencent la densité et la mobilité des habitants représentent des causes favorisant la contagion. Néanmoins, les insuffisances et la fragilité du système de protection sociale et de santé de la Péninsule doivent être prises en considération, à l'heure où le virus a pu se propager aussi bien en interne aux hôpitaux qu'aux RSA.

Une façon de vivre la ville à repenser

L'épidémie, donc, comme l'écrivent les experts en conclusion de l'étude, a souligné que "la vie en réseau doit être repensée et gérée pour éviter les risques qui viennent de passer" , surtout dans des régions particulièrement dynamiques et internationalisées, comme comme ceux de l'Italie du Nord ou dans les zones métropolitaines.

Dans le même temps, cependant, il a souligné que « les territoires intérieurs, considérés comme déprimés ou en retard de développement, ont soit été moins touchés, soit ont eu plus de possibilités de défense. Et c'est ce qui conforte la conviction des scientifiques qu'il faudra agir, construire un nouveau modèle de développement, différent du modèle métropolitain, qui regarde notre diversité territoriale et la durabilité environnementale.

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