Chat, 7 faux mythes (+1), de l'empathie à l'intelligence

" Jolis tigres domestiques" : c'est ainsi que le grand éthologue Konrad Lorenz a défini les chats. Prédateurs nés, dans leur parcours évolutif et de « domestication » ils ont cependant beaucoup changé. Ainsi, plusieurs des stéréotypes à leur sujet peuvent être démystifiés. Ce ne sont pas des détails : une perception faussée de son comportement nous amène à perpétuer des erreurs dans la relation avec notre chat. Des erreurs qui peuvent menacer l'équilibre et l'interconnexion entre la santé humaine et animale (voir la tendance à l'humaniser). Voici donc les clichés à démystifier.

Pour identifier les faux mythes sur nos chats d'appartement, le docteur vétérinaire Simona Cannas (spécialisée en éthologie appliquée et bien-être animal et chercheuse au département de médecine vétérinaire et des sciences animales de Lodi).L'expert, en collaboration avec MSD Animal He alth, a décrit certaines erreurs que nous commettons en vivant avec cette espèce.

1. Le chat n'est pas un animal social. FAUX

Le chat est un animal social. Dans son parcours d'évolution et de domestication, il a fait des progrès en se rapprochant de l'être humain, même sur le plan communicatif. Pensez simplement au miaulement, développé dans le processus de domestication : cette intensité sonore est celle à laquelle nous répondons le plus.

2. Il aime la maison, pas les gens. FAUX

Bien qu'il soit certainement un animal territorial, le chat noue des liens intenses avec les humains. Liens d'affiliation, souvent de manière préférentielle et particulière avec un membre de la famille.

3. Le chat est un animal qui ne peut pas être éduqué. FAUX

Le chat est définitivement un animal indépendant, il a une intelligence différente de celle du chien, ni plus ni moins mais différente. Alors que le chien a été domestiqué pour dépendre de nous, le processus de domestication du chat était différent.

Il faut donc trouver le bon chemin et la bonne motivation pour enseigner certaines règles, mais on se trompe souvent sur les moyens, les horaires et les récompenses. Pour un chat, la nourriture n'est pas un élément primordial pour le récompenser (comme c'est le cas pour le chien). Une étude récente explique que la plupart des chats, s'ils doivent choisir entre leur jouet préféré, leur nourriture préférée, leur odeur préférée, choisissent leur humain préféré.

4. Il n'est pas empathique et est anaffectif. FAUX

Le chat est très empathique, il a juste une façon différente de communiquer. Lorsque nous sommes nerveux ou en colère, le chat le comprend immédiatement et s'éloigne. Lorsque nous sommes malades ou tristes, il est là pour nous soutenir. Il est toujours influencé par nos émotions. Même juste en étant près de nous ou avec le geste de nous lécher, il démontre son lien avec nous. Tout comme quand il nous frotte, c'est une forme de marquage, mais par ce geste il restitue aussi l'odeur de l'eau de Cologne, sa famille.

5. Il est bien avec un autre chat. FAUX (le harcèlement félin existe aussi !)

Le chat dans la nature crée des liens d'affiliation avec d'autres chats, mais s'il n'y a pas de sentiment entre ces deux chats, ils ne seront jamais ensemble. Parfois, même s'ils ne se supportent pas, ils arrivent à ne pas trop interagir entre eux, mais on peut aussi assister à des phénomènes d'agressivité passive, comme le harcèlement ou le harcèlement. Des chats qui ont tendance à suivre la victime, sans faire de gestes agressifs mais en restant toujours près de lui, comme des vautours, ou encore en l'empêchant de s'approcher de la gamelle.

6. Le chat qui reste à la maison n'a pas besoin de soins spécifiques. FAUX

Selon une étude réalisée grâce à la contribution inconditionnelle de MSD Animal He alth avec la participation de tous les départements de parasitologie vétérinaire des 13 centres universitaires italiens, près de 6 chats sur 10 sont affectés par au moins une espèce de parasite.

Cela signifie que plus de 50 % des chats domestiques hébergent au moins un parasite, qu'il soit localisé à l'extérieur, comme dans le cas des puces et des tiques, ou à l'intérieur, comme dans le cas des vers intestinaux ou respiratoires. Par conséquent, le risque d'infestation parasitaire ne doit jamais être sous-estimé, même dans le cas de chats qui vivent principalement à l'intérieur.

7. (Contrairement au chien) n'a pas besoin d'être micropucé. FAUX

Même le chat, comme le chien, peut se retrouver en position de quitter la maison pour ne jamais revenir ou voyager. Dans les deux cas, l'application d'une micropuce permet au découvreur de retrouver le propriétaire et d'identifier rapidement l'animal. De plus, dans certaines régions italiennes comme la Lombardie et les Pouilles, la puce électronique est obligatoire pour tous les chats domestiques. La micropuce est injectée sous la peau entre les omoplates. Pour le chat ce n'est pas une nuisance : l'effet est comme celui d'une piqûre normale pour la vaccination et est appliqué par le Docteur Vétérinaire.

+ 1. Il n'y a pas de limite à l'amour pour un chat

La dernière grave erreur que vous puissiez commettre est de ne pas vous fixer de limites et de considérer le chat comme faisant partie de la famille au point de le traiter comme un être humain. Il s'agit d'un véritable "abus inconscient" . Selon les médecins vétérinaires, de plus en plus de propriétaires ont ces attitudes envers leurs animaux de compagnie. Avec des répercussions directes sur le bien-être des humains et des animaux : le développement de pathologies comportementales, de maladies chroniques ou encore une augmentation de l'agressivité des animaux de compagnie en sont quelques exemples.

Quiconque veut faire entrer un chat dans sa famille doit donc considérer sa nature de prédateur félin, à commencer par exemple par ses besoins nutritionnels.

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