Cancer de la bouche : attention au VPH, au tabac et à l'alcool

HPV, le virus du papillome humain, ne cause pas que le cancer du col de l'utérus. Loin de là : lorsque le virus est présent, notamment certaines souches comme HPV16, le risque de développer des tumeurs de la cavité buccale, du pharynx et du larynx augmente. Mais attention à penser que le virus est le seul facteur de risque : la consommation d'alcool et de tabac n'en est pas moins et contribue énormément à l'augmentation des nouveaux cas. Les éliminer pourrait réduire considérablement.

Les chiffres

En Italie, les estimations de l'Association des registres du cancer et de l'AIOM associent les cancers de la cavité buccale à ceux du pharynx et du larynx, et indiquent environ 9 900 nouveaux diagnostics et 4 100 victimes en 2020.

Dans le monde, les cancers de la bouche et des lèvres occupent la seizième place pour l'incidence et la mortalité ; ils frappent particulièrement durement les hommes dans des régions comme l'Asie du Sud-Est et le Pacifique occidental, liés à l'habitude de chiquer du tabac et de la noix de bétel ou des noix d'arec. Selon le rapport du CIRC Handbooks of Cancer Prevention, environ 2 % des cancers de la bouche dans le monde sont dus à une infection par le papillomavirus, en particulier la souche HPV16.

Le rôle du tabagisme

Mais les cas restants sont principalement dus à des facteurs qui peuvent être éliminés. Un exemple est le tabagisme : chez ceux qui arrêtent de fumer, le risque de cancer de la cavité buccale diminue, plus l'abstinence de cigarettes, cigares et autres est prolongée. Pour ceux qui arrêtent de fumer après vingt ans, le risque devient égal à celui d'un non-fumeur, mais déjà après 4 ans, les probabilités chutent de 35% par rapport à un fumeur.

Le rôle de l'alcool

L'autre est l'alcool : arrêter de boire aide à réduire les risques de développer un cancer de la bouche. Parmi les différentes données analysées, toutes concordantes pour déceler une association directe entre la consommation d'alcool et l'incidence de ce type de cancer, ressort la réduction de 43 % du risque chez un gros buveur (au moins trois verres par jour) qui a arrêté 20 ans par rapport à un buveur actuel.

En savoir plus

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