Les hommes et le sexe : eux aussi inventent des maux de tête

Le "syndrome des draps" touche aussi les hommes, démontant définitivement le cliché du "je n'en ai pas envie ce soir" utilisé comme excuse pour ne pas avoir de relations sexuelles, toujours attribué aux femmes.

Mais plus qu'une excuse, le refus d'une relation intime est souvent le signe d'une douleur physique ou psychique liée à l'activité sexuelle qui, on l'a découvert, touche aussi les hommes.

Les hommes et le sexe : "Je n'en ai pas envie ce soir"

Un problème dont on parle pourtant rarement, car les hommes admettent difficilement l'échec dans la sphère sexuelle et donc, ils masquent cette souffrance en évitant même de consulter un spécialiste.

Il est bien connu que face à la douleur, les hommes sont le vrai sexe faible, mais dans ce cas le silence s'y ajoute.

Les hommes sont silencieux sur leurs problèmes sexuels

La douleur physique s'entremêle avec la douleur psychique et inversement et les deux types de douleur sont comme un circuit vicieux qui s'alimente. Et tout cela rallonge considérablement le temps d'une éventuelle reprise.

Les experts de la Société italienne d'andrologie (SIA) ont levé pour la première fois le voile sur la souffrance masculine lors de la troisième édition du Congrès sur la nature, l'environnement, la nutrition et l'homme (NAU).

Le "syndrome du drap" , selon les données rapportées par les spécialistes, touche 4 millions d'hommes qui, dans deux cas sur 10, renoncent au sexe en raison de douleurs physiques et psychiques et il est donc indispensable de proposer un paradigme changement de culture de la douleur qui est trop souvent valorisée exclusivement au féminin.

Les hommes et le sexe, trop dur d'en parler

En effet, si les hommes comme les femmes considèrent qu'une activité sexuelle épanouie est essentielle au maintien de la relation, les hommes ont cependant tendance à mettre l'accent sur l'importance du sexe comme emblème de masculinité et de réussite.

Mais pour cette raison même, s'il y a quelque chose qui ne va pas, elles ont tendance à se taire, ce qui finit par les amener à éviter les rapports sexuels réels, enclenchant un cercle vicieux néfaste pour le couple et pour l'homme lui-même.

Selon de récentes données épidémiologiques, la souffrance masculine a considérablement augmenté ces dernières années. Ces derniers ont montré qu'un homme sur trois est atteint de pathologies uro-andrologiques pouvant affecter toute la durée de vie.

Les thérapies existent, mais il faut les traiter immédiatement

Reconnaître rapidement les symptômes permet de soigner des maladies souvent sous-estimées voire mal comprises.En effet, grâce à la science et à la technologie, il existe aujourd'hui différents types de traitements qui permettent de gérer certaines de ces pathologies.

Et, en fait, le problème réside surtout dans la réticence des hommes à demander l'aide d'un médecin. Très souvent le diagnostic arrive tardivement, occasionnant aux hommes davantage de souffrances, voire psychologiques, qui pourraient au contraire être évitées.

La dysfonction érectile, un problème à ne pas cacher

Il en va de même pour la dysfonction érectile, qui touche plus de 3 millions d'hommes en Italie et l'éjaculation précoce. L'homme se sent gêné même d'en parler avec le spécialiste lui-même et s'isole dans sa souffrance.

Beaucoup de patients sont jeunes, mais ils ne consultent un spécialiste qu'après 30 ans.

Pour cette raison, l'objectif des andrologues est de les sensibiliser de plus en plus à parler de leur souffrance, car un diagnostic rapide et précis peut les aider à trouver la thérapie la plus appropriée, ce qui est plus que possible aujourd'hui.

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